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E.CONSULTATION: EVALUATION DES ODD AVEC DES LENTILLES AXEES SUR L'EQUITE ET SENSIBLES A L'EGALITE DU GENRE

E-Consultation Multipartite:

Personne n’est laissé pour compte.

L’évaluation des ODD avec des lentilles sensibles aux questions d’équité et d'égalité

Le but de ces consultations

Après l'approbation des 17 objectifs de développement durable (ODD) par l'Assemblée générale des Nations Unies et par la communauté internationale pour le développement en 2015, EvalPartners (y compris EvalGender +) et les membres du Groupe d'Evaluation des Nations Unies (UNEG) ont commencé à former des groupes de travail pour renforcer les systèmes de Suivi-Evaluation afin d'évaluer ces différents objectifs. Le but des présentes consultations, organisées par EvalGender +, UNEG et le Bureau indépendant d'évaluation (BIE) de l'ONU-Femmes, est de fournir des orientations pour renforcer les systèmes de S&E afin d’évaluer tous les ODD avec des lentilles axées sur l'équité et sensibles au genre, en plus de l’Objectif 5 (Assurer l’égalité entre les genres et l'autonomisation des femmes et des filles) et l'Objectif 10 (Réduire les inégalités dans et entre les pays). Les organismes et réseau mentionnés ci-dessus, en collaboration avec d'autres parties prenantes stratégiques, planifient de préparer une note d'orientation qui aidera à la fois les acteurs directement impliqués dans les questions d'équité sociale et d'égalité du genre, ainsi que tous les acteurs impliqués dans l'évaluation de l'ODD, afin de s’assurer que les dimensions d'équité sociale et d'égalité du genre sont adéquatement prises en compte dans toutes les évaluations des ODD, avec pour objectif, la production d’une première version de cette note d'orientation d’ici Juin 2016. La stratégie des ODD est de travailler avec et aider à renforcer les systèmes de S&E existants aux niveaux national et local et par conséquent les présentes consultations se focalisent sur les indicateurs et les approches qui peuvent être mis en œuvre à travers les structures de S&E existantes - dont beaucoup auraient une expérience et des ressources limitées pour aborder les questions d'équité sociale et d’égalité du genre.

En plus de leur importance en tant qu’objectifs autonomes de développement durable, ceux-ci sont des thèmes transversaux qui doivent être intégrés dans l'évaluation de tous les autres objectifs. Par exemple, la réalisation de l'Objectif 2 (mettre fin à la faim), l'objectif 3 (assurer une vie saine et promouvoir le bien-être pour tous à tous les âges), l'objectif 7 (assurer l'accès à une énergie moderne fiable, abordable et durable) et l'objectif 13 (prendre des mesures urgentes pour lutter contre le changement climatique) - pour ne citer que ces quatre, tous ont d’importantes dimensions genres qui impactent sur la réalisation de ces objectifs. De même, il existe des dimensions d’équité sociale à tous ces objectifs.

Les consultations ont identifié quatre thèmes importants qui doivent être abordés dans les systèmes de S&E pour évaluer les ODD avec une lentille axée sur l'équité et sensible au genre, en plus des objectifs 5 et 10:

  • Thème 1: La pertinence des «nouvelles métriques» (outils de mesure et indicateurs) pour l'évaluation de l'ODD dans une perspective axée sur l'équité et sensible au genre.

 

  • Thème 2: l'évaluation et la complexité - Faire face à la complexité croissante du développement et de l'interconnexion des ODD afin de s’assurer que "personne n’est laissé pour compte"

 

  • Thème 3: Vers des systèmes nationaux d'évaluation axée sur l'équité et sensibles à l’égalité du genre - Les partenariats multipartites pour renforcer les capacités nationales d'évaluation

 

  • Thème 4: La demande et l'utilisation des éléments de preuve de l'évaluation axée sur l'équité et sensible à l'égalité du genre et leur intégration au processus de développement équitable

 

Chacun de ces thèmes a des implications variées dans les différents pays,  régions,  secteurs et selon le type d'organisation. Par conséquent, nous vous invitons à partager vos expériences et points de vue afin d'aider  EvalGender +, UNEG, les équipes du BIE de ONU-Femmes afin de veiller à ce que la note d'orientation reflète la diversité des expériences et des perspectives dans les différents pays, régions et types d'organisation.

 

Thème 1: La pertinence des «nouvelles métriques» (outils de mesure et indicateurs) pour l'évaluation de l'ODD dans une perspective axée sur l'équité et sensible au genre.

Au cours des dernières années un certain nombre de "nouvelles métriques" sont développées ; celle-ci peuvent potentiellement permettre d’élargir la gamme des indicateurs et  mesures disponibles pour le suivi et l'évaluation des résultats de développement selon des perspectives sensibles à l’équité et au genre. Celles-ci comprennent:

  • Les données qui peuvent désormais être collectées à travers les téléphones mobiles, tablettes, Internet, localisation GPS et d'autres nouvelles technologies de l'information ;

 

  • Les méga données recueillies par des satellites et des drones, des capteurs à distance, l'analyse de Twitter et des médias sociaux, les enregistrements des téléphones mobiles, les transferts électroniques, y compris l'achat de crédit de communication  téléphonique, les retraits à partir des distributeurs de billets et l’externalisation ouverte ;

 

  • Les consultations participatives (par exemple, Most Significant Change, Outcome Harvesting, PRA)

 

  • La cartographie conceptuelle

 

  • L’évaluation par méthodes mixtes et

 

  • Les méthodes de recherche féministes (par exemple, l'histoire orale, l'ethnographie et l'analyse féministe de contenu, les rapports de pouvoir,  les approches de justice sociale et d'autonomisation)

Les participants sont invités à partager leurs réflexions et leurs expériences sur les questions suivantes (ainsi que d'autres qu'ils proposent) qui ont trait à l'évaluation axée sur l'équité et sensible à l'égalité du genre.

  • Selon votre expérience, quelles sont certaines des limites des méthodes de collecte de données actuelles et les types d'indicateurs qu'elles produisent?
  • Quelles sont les questions les plus difficiles à mesurer par rapport à l'équité sociale? et par rapport à l'égalité du genre?
  • Quels sont les nouveaux défis pour l'évaluation de l'équité sociale et de l'égalité du genre durables?
  • Quelles sont les preuves de certaines des méthodes les plus efficaces?
  • En plus de celles mentionnées ci-dessus, quelles autres nouvelles métriques connaissez-vous?
  • Lesquelles de ces nouvelles métriques se sont avérées les plus prometteuses?

Thème 2: l'évaluation et la complexité - Faire face à la complexité croissante du développement et de l'interconnexion des ODD afin de s’assurer que "personne n’est laissé pour compte"

Comme les ODD sont interconnectés, les politiques et les programmes nationaux pour les mettre en œuvre seront complexes. A mesure que les programmes croissent en taille et en portée, en nombre de partenaires et de parties prenantes et en termes de types de changements sociaux et comportementaux qu'ils cherchent à produire, ils deviennent plus complexes - tant en termes de la façon dont ils sont conçus et mis en œuvre, mais aussi en termes de la façon dont ils doivent être évalués. La complexité est définie en termes de: (a) la nature du programme, (b) le nombre de partenaires et de parties prenantes et les modes d'interaction entre eux (y compris le niveau de consensus ou de désaccord entre eux sur les objectifs des programmes), (c) le nombre de  facteurs externes (contextuels) qui influencent la façon dont le programme est mis en œuvre et ses résultats et (d) la complexité des chaînes de causalité par lesquelles les résultats doivent être atteints. Un certain nombre de facteurs supplémentaires sont particulièrement importants pour l'évaluation de l'équité sociale et de l'égalité du genre, y compris: (i) des contraintes et des pressions sociales et culturelles, (ii) les rapports de pouvoir et la définition sociale des relations entre les genres et l'équité sociale, (iii) les influences multiples sur les processus de changement de comportement, (iv) le rôle des médias sociaux, et (v) les longues chaînes de causalité non-linéaires à travers lesquelles les changements sont produits.

Les participants sont invités à partager leurs réflexions et leurs expériences sur les questions suivantes (ainsi que d'autres qu'ils proposent) qui ont trait à l'évaluation axée sur l'équité et sensible à l'égalité du genre :

  • Quelles dimensions de la complexité sont les plus importantes dans votre travail sur l'équité sociale et l'égalité du genre?
  • Comment la complexité affecte-t-elle notre compréhension de l'efficacité des différentes interventions sur la production des changements dans l'équité sociale et l'égalité du genre?
  • Quelles méthodes et approches avez-vous trouvé les plus efficaces pour la compréhension des résultats des programmes complexes sur l'équité sociale et l'égalité du genre?
  • Les processus de changement sont longs, impliquant de nombreux acteurs et des facteurs contextuels. Aussi les processus ne sont pas linéaires de sorte que des avancés sur un front impliquent souvent des revers sur les autres. Quels types de stratégies d'évaluation trouvez-vous les plus efficaces dans ces scénarios complexes?
  • Quels sont les défis particuliers pour la compréhension des impacts des différentes interventions sur les populations les plus vulnérables? Quelles méthodes d'évaluation sont les plus efficaces pour l'étude de ces processus très sensibles du changement?

Thème 3: Vers des systèmes nationaux d'évaluation axée sur l'équité et sensible à l’égalité du genre - Les partenariats multipartites pour renforcer les capacités nationales d'évaluation

Les ODD posent des défis pour les systèmes nationaux d'évaluation dans la mesure où ils exigent la participation d'un large éventail de parties prenantes, un élargissement de la gamme d'indicateurs à mesurer et des problèmes de méthodologies et d’organisations requises pour évaluer la durabilité; ce qui nécessite la collecte de données sur une période de temps beaucoup plus longue. De nombreux programmes sont destinés à produire des avantages qui s’étalent  sur cinq ou même dix ans et l'évaluation doit (idéalement) s’étaler sur l'ensemble de cette période. Ainsi, au lieu d'évaluations classiques qui ne couvrent souvent que les 3-5 ans de mise en œuvre du projet, les évaluations des ODD devraient s’étaler sur une période deux fois plus longue. L'application de lentilles d' équité sociale et d'égalité du genre se présente souvent avec des défis supplémentaires pour les systèmes nationaux d'évaluation, y compris le fait que l'évaluation des résultats et des impacts entre les genres est souvent le maillon le plus faible de beaucoup de systèmes nationaux d'évaluation et les méthodologies pour évaluer l'équité sociale ne sont pas tout à fait bien développées dans de nombreux pays (ou dans la littérature de l'évaluation en général). Compte tenu des contraintes de ressources chez de nombreux organismes d'évaluation, il n’est souvent pas possible d'envisager des évaluations spécialisées axées exclusivement sur ​​l'équité et l'égalité  et il est nécessaire donc d'adapter les méthodes de S&E standards pour répondre à ces questions. Il sera important de considérer dans quelle mesure certains des partenariats multi-actionnaire peuvent  y apporter des organismes avec une expertise dans ces domaines et ayant des ressources supplémentaires pouvant permettre l'application sélective de méthodologies de collecte et d'analyse de données axées sur le genre et l'équité. 

Les participants sont invités à partager leurs réflexions et leurs expériences sur les questions suivantes (ainsi que d'autres, qu’ils proposent) qui ont trait à l'équité et à l'évaluation axée sur l'équité et sensible à l'égalité du genre :

  • Selon votre expérience quels seront les principaux défis auxquels les systèmes nationaux d'évaluation seront confrontés dans l’évaluation de l'équité sociale et de l'égalité du genre?
  • Dans les pays qui vous sont familiers, combien les méthodes d'évaluation de ces deux domaines sont-elles bien établies ?
  • Quels types d'organisation ont le plus d'expérience dans l'évaluation de ces deux domaines? Ces organisations font-elles déjà partie des systèmes nationaux d'évaluation? Si non, que sera-t-il  nécessaire pour assurer leur implication active?
  • Quels types de renforcement de capacités d'évaluation seront nécessaires pour renforcer la capacité des systèmes nationaux d'évaluation afin de répondre à ces questions?
  • Quels sont les exemples de partenariat réussi dans votre pays ou dans votre milieu de travail permettant de renforcer les systèmes de S&E en général, et les systèmes axés sur l'équité et l’égalité du genre en particulier?
  • Quels sont les opportunités et les défis pour de tels partenariats?

Thème 4: La demande et l'utilisation des éléments de preuve de l'évaluation axée sur l'équité et sensible  à l'égalité du genre et leur intégration au processus de développement équitable

L’expérience dans toutes les régions et les secteurs montre que l'un des plus grands défis pour les systèmes d'évaluation est le très faible taux d'utilisation des évaluations. Dans de nombreux cas les résultats des évaluations ne parviennent pas à un grand nombre des principaux organismes et groupes (y compris la communauté et les organisations de femmes), dans d'autres cas, ils ne sont pas présentés sous une forme qui est facilement accessible à certains groupes, en particulier les plus vulnérables. Même lorsque les évaluations sont examinées, les recommandations ne sont souvent pas suivies d’action. Ces défis sont susceptibles d'être encore plus graves pour ce qui concerne l'équité sociale et l'égalité du genre du fait que ces thèmes sont moins familiers à de nombreuses organisations et les mécanismes d'examen et d’action sont souvent moins développés.

Les participants sont invités à partager leurs réflexions et leurs expériences sur les questions suivantes (ainsi que d'autres, qu’ils proposent) qui ont trait à l'équité et à l'évaluation axée sur l'équité et sensible à l'égalité du genre :

  • Selon votre expérience quels sont les facteurs qui influent sur la demande et l'utilisation de l'évaluation?
  • Y a t-il d'autres facteurs qui affectent la demande et l'utilisation des évaluations d’équité sociale et d’égalité du genre?
  • Comment la demande et l'utilisation de ces évaluations pourraient-elles être augmentées?
  • Quels types de présentations d'évaluation proposeriez-vous pour rendre l'évaluation plus accessible aux parties prenantes?

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Bintou Nimaga, Mali (from AGDEN network)

AGDEN Gender and Human Rights Evaluation Research

A). Les principaux défis que le système national d'évaluation du Mali est confronté lors de

l'évaluation de l'équité sociale et l'égalité des sexes :

1) Les projets ne sont pas élaborés dans une logique d’égalité des sexes, si bien qu’ils manquent

d’indicateurs pour l’appréciation objective des résultats sur les changements observés lors

des missions d’évaluation

2) L’insuffisance de compétences sur la question des inégalités lors de la conception des projets

a pour conséquence que les projets sont surtout orientés vers l’approche « Femme &

Développement avec des actions sectorielles portées sur la satisfaction des besoins pratiques

(maraichage – AGR – Micro crédits etc.) avec une très faible prise en charge des besoins

stratégiques

3) Très faible volonté des décideurs et responsables des projets à aller vers une budgétisation

sensible au genre

B). De par mon expérience je constate :

­ Qu’il n’existe pas jusqu’à présent de méthodes pratiques spécifiques utilisées pour

l’évaluation des inégalités et l’équité. Toutefois, cette évaluation est liée aux autres

méthodes d’évaluation des programmes donc la méthode d’évaluation des inégalités est

intégrée en fonction de la volonté du commendataire, la compétence et l’influence de

l’évaluateur

C). Types d'organisation ayant le plus d'expérience dans l'évaluation de ces deux domaines?

C’est surtout les structures de coopérations internationales (Agence Canadienne de

Développement – ONU-Femmes – Coopération Néerlandaise – Coopération Suisse etc.), les ONG

internationales

D) Ces organisations font-elles déjà partie des systèmes nationaux d'évaluation? Si non, quelles

actions seront nécessaires pour assurer leur participation active?

Ces organisations accompagnent et ont une forte influence sur l’orientation des évaluations des

programmes sectoriels (éducation – santé - hydraulique etc.) mais les politiques et les stratégies

nationales sont pilotées par l’administration publique. Leur participation peut être appuyée à

travers le renforcement de la transversalité du genre avec l’application de la politique nationale

genre élaboré par le gouvernement en 2010 et qui n’est pas appliquée à souhait.

E). Capacités d'évaluation nécessaires pour renforcer la capacité des systèmes nationaux

d'évaluation ?

­ Renforcement des capacités sur la formulation des objectifs résultats et indicateurs

­ Formation sur la notion d’égalité des chances et ses impacts sur le développement

genre

­ Mettre en place un pull de formateurs/trices en genre/évaluation au niveau national et

­ Réfléchir – concevoir et vulgariser des outils simples sur genre et systèmes d’évaluation

­ Diffuser les outils à travers des formations au niveau des différents acteurs impliqués

auprès de l’administration

des projets

dans la gestion des projets.

Par Bintou Nimaga

Membre AGDEN /Mali

  1. Les facteurs qui influent sur la demande et l’utilisation de l’évaluation :

Quel que soit le type d’organisation/institution ayant recours aux exercices d’évaluation, l’exigence/demande vient très souvent des partenaires techniques et financiers qui souhaitent savoir à quoi a servi leur appui et si les objectifs et résultats escomptés ont été effectivement atteints. L’évaluation permet aussi auxdits partenaires de faire du lobbying auprès des acteurs institutionnels pour passer d’une échelle locale à une échelle nationale, régionale et même continentale. Les approches testées avec succès dans des localités pouvant être démultipliées et/ou adaptées ailleurs. En termes d’utilisation l’évaluation lorsqu’elle est jugée « positive » sert  à tous les acteurs impliqués dans un projet/programme à faire du marketing auprès des autres partenaires directs ou indirects. De même elle permet la prise de décision sur la suite à donner à un partenariat.

 

2. Les autres facteurs qui affectent la demande et l'utilisation des évaluations d’équité sociale et d’égalité du genre

Pour les programmes/projets élaborés en tenant compte de la sensibilité au genre (genre « sensibles »), les acteurs mettent l’accent au cours de l’évaluation sur les aspects transversaux de l’équité de genre, tant dans la constitution/management des équipes, que dans les chaines de résultats (axes d’intervention, objectifs, résultats, activités, etc.), plus particulièrement l’accent est mis sur l’évaluation des objectifs/résultats dédiés spécifiquement au Genre.

Cependant pour les programmes/projets dits « genre spécifiques », tous les aspects du processus sont évalués.  

De manière générale au Cameroun, le genre n'est pas un concept facile à intégrer tant dans la planification que dans l'évaluation. Les réticences des femmes et des hommes concernant ledit concept constituent la plus grande entrave à la réalisation des évaluations sensibles au genre.

Le renforcement des capacités dans ce sens n'est qu'un pas, le plus important étant de suivre le niveau de prise de conscience de chacun à ladite thématique et selon mon expérience au Cameroun, il faut partir des expériences individuelles de chacun/une pour éveiller l'intérêt et la volonté. L'accent est mis très souvent sur la représentativité quantitative des femmes à des postes de leadership, mais cela n'assure pas souvent que les choses évoluent dans le sens d'une meilleure prise en compte du genre, car être femme ne veut pas forcément dire être féministe ou avoir de l'intérêt pour l'égalité homme-femme.

Les différents acteurs au développement doivent mettre l'accent sur les transformations sociales qui apportent des changements durables, et cela passe par des partenariats à moyen et/ou long terme, car pour avoir les résultats escomptés, il faut insister...insister...et encore insister, tout en cherchant à lever les obstacles et trouver des alliés qui faciliteraient les processus.

  • A mon humble avis,certaines des limites des méthodes de collecte de données actuelles est la non maîtrise des technologies des collectes et traitement des données par les personnes marginalisées ou pauvres ;ce qui limite leur participation et fait que les indicateurs qu'elles produisent peuvent ne pas refléter les points de vue des personnes ciblées par les interventions.  
  •  Le nouveau défis pour l'évaluation de l'équité sociale et de l'égalité du genre durable  est le fait que certains dirigeants et gestionnaires ne s'intéressent pas aux questions d’équité et ne trouvent pas d’intérêt dans la modification des rapports de force en présence ( entre homme-femmes, riches et pauvres,dirigeants et administrés,etc)  

Très belle et pertinente initiative de discuter de l'évaluation de l'équité sociale et de l'égalité du genre. Les problèmes de l'évaluation de l'équité sociale et de l'égalité du genre sont les mêmes que ceux de l'évaluation en général et aussi du concept genre lui-même. Dans de nombreuses situations la perception des notions de genre et d'évaluation ne semble pas être maîtrisée. Rien qu'à analyser les politiques de genre des pays, on voit les amalgames entre genre, droit, équité, égalité, même s'ils sont liés. Quant à l'évaluation, ce n'est pas une pratique mais un laisser-passer. Elle est inscrite dans les projets/programmes pour donner bonne conscience aux concepteurs et pour avoir le quitus des partenaires financiers. Tant que l'évaluation restera et sera perçue comme une activité et non comme un comportement, l'atteinte des ODD en matière de genre et d'évaluation restera hypothétique.

Il y a un problème de maîtrise des concepts et donc d'appropriation. C'est un manque de formation sur ces questions. Ceux qui y sont engagés le sont, pas par conviction mais par intérêt personnel (en termes financier essentiellement). Il faut bien s'approprier les concepts avant de pouvoir mesurer les changements attendus de nos interventions. Etant donné que nous ne maîtrisons pas ou nous cernons mal les concepts, les éléments de projets/programmes qui y liés sont approximatifs et peu pertinents, les indicateurs que l'on retient pas du tout appropriés. Il s'en suit un saupoudrage.

Lorsqu'on parle de l'évaluation de l'équité sociale, on ne doit pas perdre de vue l'évaluation d'impact ou l'évaluation orientée vers les résultats qui sont encore nouveaux en Afrique en termes de pratique et d'utilisation. Il faut avant tout que les acteurs y soient familiers pour qu'ils les utilisent efficacement et façon pertinente.

Thème 1: La pertinence des «nouvelles métriques» (outils de mesure et indicateurs) pour l'évaluation de l'ODD dans une perspective axée sur l'équité et sensible au genre

L'évaluation en elle-même requiert des données de bonne qualité et doit être pensée avant la mise en œuvre des interventions. Bien qu'il existe des outils de collecte de plus en plus développés grâce aux technologies (smartphone, tablettes, etc.), leur pertinence, leur validité et fiabilité doivent être prouvées dans le contexte dans lequel se fait la collecte des données.

Il ne faut pas mettre en avant les outils de collecte par rapport aux questions évaluatives que l'on se pose. Ces outils sont juste des moyens pour obtenir les données et non pour susciter de bonnes questions évaluatives.

Il faut alors faire des pré-tests pour s'assurer que ces outils mêmes n'introduisent pas des biais et seraient inadaptés pour recueillir auprès des femmes, jeunes et groupes vulnérables, etc.

Dans la formulation des questions évaluatives, s'assurer que l'on prenne soins de cibler les femmes et autres groupes vulnérables.

Il est alors important que les évaluateurs soient bien formés sur l'intégration du genre aux différentes étapes de l'évaluation (formulation des questions évaluatives, choix des outils de collecte, collecte des données, choix des méthodes d'évaluation, analyse des données, production du rapport, dissémination/diffusion , utilisation des résultats, etc.)

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